Vous rappelez-vous qui avait posé cette question aux Canadiens français en 1942?
Consentez-vous à libérer le gouvernement de toute obligation résultant d’engagements antérieurs restreignant les méthodes de mobilisation pour le service militaire?
Oui ou Non
En 1942, le gouvernement de Mackenzie King est aux prises avec le problème de la conscription pour le service outre-mer.
70 000 soldats canadiens se trouvent en Angleterre, occupés à s’entraîner pour une éventuelle mission. Le Canada anglais dénonce la faible participation du Québec à l’enrôlement volontaire.
Il est vrai que les Canadiens français ne sont pas chauds à l’idée de se battre aux côtés de l’Angleterre… Ils souhaitent plutôt rester ici pour défendre notre pays!
Malgré ses promesses antérieures, le gouvernement du Canada annonce un plébiscite qui permettra au peuple de se prononcer sur le sujet.
L’opposition s’organise rapidement et des assemblées se tiennent dans tout le Québec. La population se mobilise! Sans aucune de nos technologies modernes, 2 000 personnes participent le 29 mars 1942 à une assemblée du front anti-conscriptionniste de Drummond! La Société Saint-Jean-Baptiste s’engage aussi dans le débat et est l’instigatrice d’une section de la Ligue pour la défense du Canada à Drummondville.
On parle beaucoup du plébiscite à cette époque, dans notre région. Malgré la formule déroutante de la question qui a été préparée par le gouvernement, les gens d’ici savent bien qu’un OUI signifie l’enrôlement obligatoire pour le service outre-mer.
Source: THIBAULT, Jean. Drummondville à l’heure de la guerre : 1939-1945, 3e édition, Drummondville, Société d’histoire de Drummond, 2018, 286 p.