En tant que Société membre du Mouvement national des Québécoises et Québécois (MNQ), nous appuyons ardemment notre fédération quant à la position d’étendre le projet de loi 96 aux CÉGEPS.
Dans une lettre adressée le 27 janvier dernier à M. André Lamontagne, député de Johnson, nous soutenons qu’il en va de l’avenir de notre langue, qui est le socle premier de notre identité.
Pour nous, continuer d’octroyer la permission pour les francophones de fréquenter les CÉGEPS anglophones, serait un acte manqué et mettrait en péril notre langue malgré tous les autres amendements audacieux de la refonte de la loi.
L’automne dernier, une lettre-étude signée par 230 personnes (enseignants, professionnels et employés de soutien de nombreux cégeps) a été envoyée au premier ministre. Les chiffres de cette étude indiquent que le réseau collégial anglais dans son ensemble recrute 65% de sa clientèle chez les francophones et les allophones, soit 20 150 étudiants sur un total de 31 000. Cela signifie que plus des deux tiers ne sont pas anglophones. Par ailleurs, les cégeps anglais sont surfinancés par rapport à leur représentativité démographique. Ils reçoivent 20% du financement pour une communauté de 8,7% d’anglophones.
Nous demandons donc à ce gouvernement d’aller plus loin dans la défense de la langue française qui sera toujours la base de notre nation québécoise.