À l’époque, les habitants de la province du Québec avaient pour la majorité des emplois demandant peu de compétences. Vers les années 1800, trois types de travailleurs étaient présents en majorité sur le sol québécois : les bourgeois, possédant la plupart des moyens de production; les prolétaires, la classe ouvrière s’installant en ville pour travailler et la classe rurale, composée de ceux qui sont restés dans les campagnes pour s’occuper des champs.
Une grande majorité de Canadiens français analphabètes
Le travail répétitif des usines et le travail des terres demandant peu d’études, une grande proportion des Québécois des années 1800 était analphabète ou connaissait très peu la langue française écrite. C’était majoritairement la bourgeoisie qui s’instruisait et, comme beaucoup de bourgeois étaient anglophones au Québec, les moyens pour s’instruire en français étaient limités.
Des défenseurs de l’alphabétisation
Heureusement, des têtes fortes comme Ludger Duvernay, fondateur de la Société Saint-Jean-Baptiste, ont contribué à l’alphabétisation du Québec en publiant des journaux francophones et des manuels scolaires, visant à instruire les Canadiens français d’un point de vue politique, philosophique et linguistique. Ces efforts ne furent pas vains, si bien que de 1810 à 1899, le taux d’alphabétisation au Québec passa de 15-18% à près de 75%!
Un héritage qui se poursuit
L’héritage de M. Duvernay quant à l’éducation des Québécois est encore présent aujourd’hui. Plusieurs écoles du Québec portent le nom de ce dernier. De plus, la Société Saint-Jean-Baptiste du Centre-du-Québec tient annuellement un concours littéraire visant à encourager la lecture et l’écriture en français chez les jeunes du secondaire.
Daniel Essou Lajoie
Sources:
https://www.ledevoir.com/lire/1744/essais-nos-ancetres-savaient-ils-lire-et-ecrire
https://www.pc.gc.ca/fr/culture/designation/personnage-person/ludger-duvernay