On entend beaucoup parler des jeunes qui maltraitent le français mais peu d’attention est donnée à tous les jeunes qui aiment écrire, écouter de la musique et lire en français.

Eugénie Côté-Gaudet est l’une d’entre eux. Lauréate du concours de création littéraire À la rencontre d’un auteur, elle étudie maintenant au Cégep de Drummondville en Arts, lettres et communication, option Multidisciplinaire. Elle combine ses études à sa passion pour le violon classique dans un double DEC en Musique. Notre équipe l’a rencontrée.

Eugénie, est-ce que la musique francophone fait partie de ton quotidien?

Oui! J’écoute beaucoup de musique en français. Je me retrouve dans Klô Pelgag et Philippe Brach. Jean Leloup, Daniel Bélanger et le groupe Malajube sont aussi des artistes que j’aime. En tant que musicienne, je trouve que c’est inspirant de voir des artistes québécois réussir. J’aime les encourager. J’écoute leur musique sur les plateformes, j’achète leurs albums et je vais voir leurs spectacles le plus possible.

En juin dernier, tu remportais le premier prix de ton niveau au concours de création littéraire de la Société Saint-Jean-Baptiste du Centre-du-Québec. D’où te vient ce goût d’écrire en français?

Mes grands-parents portaient une grande attention à la langue française et mes parents ont toujours beaucoup insisté sur l’importance du français. Ils m’ont inculqué cette valeur et m’ont initiée très tôt à la lecture. Pendant des années, j’écrivais sur tout ce qui me passait par la tête! J’ai plein de cahiers à la maison avec des histoires loufoques ou basées sur des faits réels.

Est-ce que tes parents enseignaient le français?

Ma mère a fait une mineure en études françaises. Elle travaille maintenant en urbanisme. Mon père est ingénieur électrique. Tous les deux lisent beaucoup. Même si on ne travaille pas dans l’enseignement de la langue, ils m’ont inculqué qu’il est important de bien écrire.

Si l’écriture nous fait nous sentir bien, on peut se lancer et participer au concours pour le plaisir!

Quel a été le rôle de tes enseignants dans l’amour que tu portes à la langue française?

Ils ont remarqué tôt un certain talent et m’ont poussée, sans me traiter différemment des autres. Mon prof de 4e secondaire enseignait la matière sous un angle différent. Il nous faisait découvrir des articles, des émissions québécoises et nous parlait de ce qui se faisait un peu partout dans la communauté francophone. Il écrit aussi des livres, ce qui est pour moi très inspirant. J’aimerais moi aussi un jour publier un livre.

C’est mon enseignante de 5e secondaire qui nous a parlé du concours de création littéraire. À ce moment-là, j’avais moins d’inspiration. Participer au concours a débloqué quelque chose en moi. Je n’ai pas eu le choix de repartir la machine de l’écriture! Je suis contente d’avancer en Arts et lettres parce que ça me donne l’occasion de me remettre dans le bain de la création.

Qu’est-ce que le concours de création littéraire t’a apporté?

Grâce à ce concours, j’ai pu être en contact avec une écrivaine qui a du succès. J’ai aussi apprécié obtenir une rétroaction sur ce que j’écris! Des gens ont lu mon texte et l’ont jugé de qualité. C’est encourageant de se faire dire que ce qu’on fait va dans la bonne direction!

Que dirais-tu aux jeunes qui aiment écrire et qui hésitent à participer au concours?

Je leur dirais de ne pas avoir de gêne. C’est une expérience à vivre et ça nous donne la chance de nous exprimer dans le domaine de l’écriture. Si l’écriture nous fait nous sentir bien, on peut se lancer et participer au concours pour le plaisir!

Pour en savoir plus sur le concours de création littéraire de la SSJBCQ, cliquez ici!

Propos recueillis par Annick Corriveau